Succès pour la 1ère Conférence sur le Capital Naturel co-organisée par le CSM

Le Dr Nathalie Hilmi, responsable de la thématique d'Économie Environnementale au Centre Scientifique de Monaco, a co-organisé la première conférence sur le Capital Naturel à Monaco. En effet, BNP Paribas et le Centre Scientifique de Monaco, en partenariat avec la Fondation Prince Albert II de Monaco, ont organisé le 9 novembre 2023 une conférence sur le thème "Capital Naturel : Enjeux et Solutions pour un Futur Durable" qui s'est tenue dans les locaux du Yacht Club de Monaco. Cette conférence a été suivie par un workshop d’un jour et demi.

Pour la première fois à Monaco, cette conférence a réuni un panel d’entrepreneurs, économistes, chercheurs et scientifiques, autant d’institutions internationales engagées dans la préservation du Capital Naturel. Trois sessions ont été consacrées aux Institutions philanthropiques et intergouvernementales, aux entreprises et start-ups et à des acteurs majeurs de la finance. L’occasion pour chacun des intervenants d’échanger sur les initiatives innovantes dans leurs secteurs respectifs. Cette conférence s’est poursuivie par un workshop multidisciplinaire de deux jours dont le but était de définir le Capital Naturel non seulement maritime mais aussi terrestre, pour pouvoir en faire une évaluation économique et l’inclure dans la richesse nationale.

Le capital naturel est un sujet primordial qui entraine sa préservation : la Science, l’Économie et la Finance ont tous un rôle à jouer dans la préservation de notre capital naturel. La notion de capital naturel est de plus en plus reconnue comme un élément essentiel de la transformation du monde économique et financier. Cette reconnaissance croissante de la valeur intrinsèque des ressources naturelles et des écosystèmes a un impact majeur sur la manière dont les entreprises, les institutions financières, les gouvernements et la société dans son ensemble perçoivent et gèrent la richesse et le développement. La sensibilisation croissante à l'importance du capital naturel a entraîné des changements dans les attitudes et les comportements des acteurs économiques, incitant les entreprises et les gouvernements à adopter des pratiques commerciales et des politiques de développement plus durables. La reconnaissance du capital naturel a conduit à son intégration dans les politiques de développement durable, les stratégies d'investissement et les évaluations des risques financiers, ce qui a transformé la façon dont les décideurs économiques prennent en compte les enjeux environnementaux dans leurs décisions. La prise de conscience croissante de la valeur du capital naturel a stimulé l'innovation dans les technologies et les modèles commerciaux axés sur la durabilité, encourageant les investissements dans des secteurs tels que les énergies renouvelables, la conservation de la biodiversité et les pratiques agricoles durables. La reconnaissance du capital naturel a renforcé l'accent mis sur la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, incitant les entreprises à adopter des pratiques commerciales éthiques et durables qui prennent en compte l'impact sur l'environnement et les communautés locales. Cette transformation du monde économique et financier reflète l'évolution vers des pratiques plus durables et une prise de décision plus éclairée, visant à assurer la durabilité à long terme des écosystèmes naturels et de l'économie mondiale.

Le Dr Hilmi a animé le panel 'Finance' car l'intégration du capital naturel dans les stratégies des institutions financières est devenue de plus en plus importante, puisqu'elle reconnaît la valeur des ressources naturelles et des écosystèmes dans le développement économique à long terme. Les institutions financières peuvent intégrer l'évaluation des risques liés à la dégradation du capital naturel dans leurs analyses de risques et opportunités. Cela implique de considérer les impacts des changements environnementaux sur les entreprises et les industries, et de promouvoir les investissements qui favorisent la durabilité environnementale. Les institutions financières peuvent utiliser des critères environnementaux pour évaluer les performances des entreprises dans lesquelles elles investissent. Cela peut inclure des évaluations de la durabilité des pratiques de gestion des ressources naturelles, ainsi que des mesures de l'empreinte carbone et de l'efficacité énergétique des entreprises. Les institutions financières peuvent développer des produits financiers axés sur la durabilité et le capital naturel, tels que des obligations vertes, des fonds d'investissement socialement responsables et des prêts à faible impact environnemental. Ces produits encouragent les entreprises à adopter des pratiques respectueuses de l'environnement. Les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) peuvent être intégrés dans les politiques d'investissement des institutions financières. Cela implique d'évaluer les performances des entreprises en fonction de leur engagement envers la durabilité environnementale, la responsabilité sociale et la gouvernance d'entreprise responsable. Les institutions financières peuvent encourager les entreprises à adopter des pratiques respectueuses de l'environnement en dialoguant avec elles et en les incitant à publier des informations transparentes sur leurs performances environnementales. Cela favorise la responsabilité et la transparence des entreprises vis-à-vis de leur impact sur le capital naturel.
Finalement, l'inclusion du capital naturel dans la richesse des pays est une approche cruciale pour assurer une évaluation plus complète de la richesse d'une nation, en prenant en compte non seulement les ressources matérielles, mais aussi les ressources naturelles et les écosystèmes qui sous-tendent le bien-être humain. Les pays peuvent adopter une comptabilité élargie qui intègre la valeur économique du capital naturel dans leurs systèmes de comptabilité nationale. Cela peut inclure la mesure et l'évaluation des ressources naturelles telles que les forêts, les terres agricoles, les ressources marines, et leur contribution à l'économie nationale. Les pays peuvent mener des évaluations pour estimer la valeur économique des services fournis par les écosystèmes, tels que la purification de l'eau, la pollinisation des cultures, la régulation du climat et la protection contre les catastrophes naturelles. Ces évaluations peuvent aider à prendre conscience de l'importance du capital naturel pour le bien-être humain. Les gouvernements peuvent promouvoir des investissements dans la conservation et la restauration des écosystèmes naturels, ce qui contribue à préserver le capital naturel à long terme. Cela peut inclure la création de parcs nationaux, la mise en place de mesures de protection de la biodiversité et la restauration des écosystèmes dégradés. Les gouvernements peuvent intégrer la protection du capital naturel dans leurs politiques de développement économique en adoptant des mesures telles que la réglementation de l'exploitation des ressources naturelles, la promotion de pratiques agricoles durables et la mise en place de politiques de conservation de l'eau. Sensibiliser le public à l'importance du capital naturel peut aider à promouvoir une culture de préservation et de durabilité. L'éducation environnementale peut encourager les individus et les communautés à adopter des comportements respectueux de l'environnement et à soutenir des initiatives de conservation. En intégrant le capital naturel dans la richesse d'un pays, les gouvernements peuvent favoriser le développement économique durable tout en assurant la préservation des écosystèmes naturels et en garantissant le bien-être à long terme des citoyens.


 



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Dr Nathalie Hilmi