Ecosystèmes et immunité

Le développement de résistances contre les antibiotiques constitue un réel problème en santé publique et incite les recherches de nouvelles stratégies pour combattre les infections bactériennes.
Par ailleurs, les changements climatiques provoquent le réchauffement des océans ce qui entraine non seulement leurs acidifications mais également l’émergence de nouvelles bactéries pathogènes pour l’homme ou pour les coraux.


Les recherches de l’équipe Ecosystèmes et Immunité sont axées sur une meilleure compréhension  de la relation Hôtes/Pathogènes dans divers modèles afin de définir des nouvelles stratégies pour combattre les infections et prévenir l’émergence de nouvelles bactéries pathogènes.
 

Réponses immunitaires hôtes/ bactéries chez les vertébrés

La microflore gastro-intestinal ou « microbiote » est un écosystème extrêmement complexe qui coexiste en équilibre avec l’hôte. Lorsque cet équilibre est rompu, c’est à dire on induit une dysbiose par exemple lors de l’antibiothérapie, des désordres cliniques peuvent apparaître (infectieuses, ulcères, les maladies inflammatoires de l’intestin (MICI), le syndrome du côlon irritable et enfin le cancer du colon). En outre le microbiote  joue un rôle vital dans le bon fonctionnement du système immunitaire qui a « appris »  à différencier les bactéries bénéfiques des bactéries pathogènes. Une des stratégies pour combattre les infections consiste à mieux comprendre la réponse immunitaire de l’hôte qui permet d’éliminer les bactéries pathogènes. Dans notre équipe nous étudions comment le système immunitaire du tube digestif reconnaît les bactéries non-pathogènes (commensales) des bactéries pathogènes.
 

Un modèle émergent d’étude, l’anémone de mer

On sait aujourd’hui que les Cnidaires possèdent leurs propres microbiotes et que certaines bactéries pathogènes sont à l’origine du blanchissement des coraux. Nous utilisons l’anémone de mer Aiptasia pallida comme modèle pour mieux comprendre les relations Hôtes/Pathogènes. Pour cela, l’étude de l’anémone de mer s’avère être un excellent modèle car son système immunitaire inné est similaire à celui des Vertébrés, l’Homme compris. L’anémone Aiptasia pallida est par conséquent un organisme de choix pour l’obtention d’une meilleure connaissance des relations cnidaires/ bactéries dans le contexte des pathologies coralliennes et pour découvrir des stratégies antimicrobiennes conservées chez l’homme.

  • L’ensembles des travaux issus de notre équipe interdisciplinaire devrait permettra à la fois de comprendre la réponse de l’anémone vis à vis des pathogènes humains provenant de la mer, mais également de mieux appréhender certaines pathologies coralliennes dues à des bactéries
  • Les résultats de ces études auraient donc des conséquences dans le domaine de la gestion environnementale mais aussi celle des pathologies humaines liées aux infections bactériennes du tube digestif.

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