Le Dr Nathalie Hilmi vient de coordonner un numéro spécial de la revue « Recherche et Développement » sur le thème des territoires inégaux face aux enjeux environnementaux
Ce journal, en accès libre, publié par l’éditeur L’Harmattan, est consacré aux différents aspects économiques du développement régional. Ce numéro spécial propose une série d’analyses économiques des menaces environnementales à différentes échelles territoriales, du niveau international au niveau local. Six articles sont ainsi présentés par le Dr Nathalie Hilmi dans une introduction. Ce journal est le fruit d’une collaboration suivie entre la thématique « Economie environnementale » du CSM et le Professeur émérite Maurice Catin de l’Université de Toulon.
Collaboration entre l'Economie environnementale et la Biologie Polaire
Un des articles est co-signé par le Dr Nathalie Hilmi, le Dr Victor Planas-Bielsa ainsi que des collaborateurs externes français et américains, et traite de «L'acidification des océans au Moyen-Orient et en Afrique du Nord».
Cet article examine tout d’abord l'état actuel des connaissances sur l'acidification des océans dans les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA). Dans un deuxième temps, les auteurs modélisent les impacts socio-économiques des catastrophes naturelles, de l'acidification des océans et des risques écologiques afin de définir des seuils d’alerte. Pour cela, ils utilisent le concept de théorie des valeurs extrêmes et le concept de seuil de crête pour définir le seuil critique de la valeur du pH de l'océan en tant que processus d'Ornstein-Uhlenbeck, initialement avec un bruit gaussien. Le pH de référence est défini en se basant sur des observations de séries temporelles qui présentent des variations modérées à importantes et ils utilisent des simulations Monte Carlo ainsi que des modèles non gaussiens pour examiner la probabilité de catastrophes.
La modelisation proposée dans cette étude permet de quantifier plus précisément le risque de catastrophe naturelle lié directement à l'acidification des océans, et permet donc de prévoir une intensification des événements extrêmes, même dans un scenario où le taux d'acidification reste limité.
Théoriquement, des émissions de CO2 nulles semblent l’idéal. Mais ce n’est pas viable économiquement au niveau mondial. C’est pourquoi on pense que les solutions d’adaptations doivent être locales et l’atténuation globale. Vu l’importance du secteur privé dans les économies, il faut absolument l’inclure dans la recherche de la bonne gouvernance.