Résultats de la recherche sur les médulloblastomes
L’équipe «Mécanismes de Résistance aux Thérapies ciblées » du CSM s’est engagée depuis 2015 dans un projet de recherche qui concerne les cancers pédiatriques du cerveau, et plus particulièrement le plus fréquent d’entre eux appelé médulloblastome. Ce projet, très largement soutenu par la Fondation Flavien depuis le tout début, a eu pour objectif de savoir si certains traitements qui visent à « étouffer » les tumeurs en les privant de leur vascularisation (traitements « anti-angiogéniques ») pourraient être utilisés pour combattre le médulloblastome. Les résultats que nous avons accumulés montrent qu’une molécule appelée axitinib, utilisée seule ou en combinaison avec des doses réduites d’une chimiothérapie classique, présente une efficacité anti-tumorale élevée. De plus, nous avons démontré que cette molécule présente une faible toxicité pour les organismes jeunes. Ces résultats suggèrent ainsi que l’utilisation clinique de cette molécule permettrait de réduire les effets secondaires des traitements et d’améliorer la qualité de vie présente et à venir des jeunes patients, ce qui représente l’un des enjeux absolument cruciaux dans le domaine.
L’ensemble de ces résultats fait, d’une part, l’objet d’une publication et, d’autre part, pourrait déboucher sur un essai clinique piloté en partenariat avec le Professeur Nicolas André (pédiatre oncologue l’Hôpital de La Timone Enfants et vice-président recherche de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (APHM)) et avec le soutien du réseau français de centres experts dans les essais cliniques de phase précoce pour les cancers pédiatriques (réseau CLIP²).
Lien vers l’article: https://www.mdpi.com/2072-6694/14/1/70
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Dr. Vincent Picco
Publication en Biologie Médicale - Équipe Mécanismes de Résistance aux Thérapies Ciblées
Images obtenues à partir de coupes de tumeurs expérimentales non-traitées (colonne « Contrôle ») ou traitées avec les molécules indiquées en haut. Les traitements avec une chimiothérapie classique (étoposide) ou avec l’axitinib induisent une diminution de la prolifération des cellules tumorales, révélée par une diminution du marquage au Ki67 (vert, ligne du haut), ainsi qu’une nécrose des tumeurs (délimitée par des pointillés, ligne du milieu). La combinaison de doses réduites de ces deux composés représente un traitement plus efficace et sans doute moins toxique. De plus, cette combinaison normalise les vaisseaux sanguins tumoraux (vert et magenta, ligne du bas), ce qui permet une meilleure délivrance des médicaments dans la tumeur et explique sans doute la meilleure efficacité du traitement combiné.