Publication en Biologie Médicale - Equipe Ecosystèmes et Immunité

Cette nouvelle étude porte sur les conséquences des changements climatiques, notamment le réchauffement des océans (augmentation de la température de 27 à 31°C), sur les interactions hôte-pathogène. Comme modèle, nous avons choisi Vibrio parahaemolyticus, une bactérie marine pathogène émergente et Exaiptasia pallida, une anémone de mer. 
Cette anémone est un modèle émergent pour à la fois étudier les réponses immunitaires de l’Homme mais aussi les réponses des organismes marins symbiotiques.

L’objectif est de mieux comprendre les mécanismes immunitaires impliqués et les réponses de l'hôte face à ce pathogène, surtout dans le contexte du réchauffement climatique. Les résultats révèlent que l'élévation de la température a des effets notables sur la santé des anémones, induisant des signes de stress à des températures supérieures aux normales saisonnières (31°C). De plus, l'étude met en évidence une réponse immunitaire accrue, notamment la surexpression de protéines de choc thermique, suggérant une acclimatation de l'hôte à des conditions environnementales plus chaudes. 

La cytométrie en flux spectrale, nouvel outil en océanologie, est employée pour identifier une population spécifique de cellules, désignées comme "amebocytes-like cells", qui jouent un rôle crucial dans la phagocytose des bactéries pathogènes. De manière intrigante, ces cellules présentent une similitude spectrale avec les monocytes/macrophages humains.

En conclusion, cette recherche souligne l'importance de comprendre les dynamiques immunitaires des organismes marins dans un contexte de changement climatique, en mettant en avant l'utilité de techniques novatrices telles que la cytométrie en flux spectrale pour caractériser des populations cellulaires spécifiques.

Publication :

Billaud M., Larbret F., Czerucka D. (2023) Impact of rising seawater temperature on a phagocytic cell population during V. parahaemolyticus infection in the sea anemone E. pallida. Front. Immunol. 14:1292410. doi: 10.3389/fimmu.2023.1292410

 

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Dr Dorota Czerucka
Mlle Mélanie Billaud