Publication en Biologie Marine - Équipe d'Économie Environnementale

Carbone bleu : des solutions au changement climatique fondées sur des processus naturels en eaux profondes

 

La mer profonde (en dessous de 200 m de profondeur) est le plus grand puits de carbone sur Terre. Il abrite une biodiversité abondante qui sous-tend le cycle du carbone et fournit des services écosystémiques importants. Ces services écosystémiques océaniques de régulation du climat suscitent une attention croissante dans les secteurs scientifique, commercial et politique. Dans ce travail, nous synthétisons les caractéristiques biophysiques, socio-économiques et de gouvernance uniques des grands fonds afin d'évaluer de manière critique les opportunités du carbone bleu des grands fonds pour atténuer le changement climatique. Cependant, l'atténuation du changement climatique par l'amélioration du carbone bleu des grands fonds souffre d'un manque de connaissances et de vérifications scientifiques, de limitations technologiques, d'impacts environnementaux potentiels, d'un manque de coopération et de collaboration et d'une gouvernance sous-développée. Nous suggérons qu'une forte concentration sur le carbone bleu est un cadre trop limité pour la gestion des grands fonds marins pour contribuer aux objectifs internationaux. La mer profonde peut être considérée comme une solution plus globale basée sur la nature, comprenant de nombreux services écosystémiques et la biodiversité, en plus de la lutte contre le changement climatique. Les évaluations d'impact sur l'environnement, la gestion par zone, la réduction de la pollution, les moratoires, la comptabilisation du carbone et la gestion des pêches sont des outils figurant dans les traités internationaux qui pourraient aider à tirer parti des solutions fondées sur la nature en eaux profondes.

Publication:
Hilmi N., Sutherland M., Farahmand S., Haraldsson G., van Doorn E., Ernst E., Wisz M. S., Claudel Rusin A., Elsler L. G., Levin L. A. Deep sea nature-based solutions to climate change. Frontiers in Climate, 5:1169665. doi: 10.3389/fclim.2023.1169665​​​​​​


 



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Dr Nathalie Hilmi