Nouvelles détections d’ondes gravitationnelles par le Consortium LIGO-Virgo auquel le CSM est associé

Du 12 septembre 2015 au 19 janvier 2016, pendant la première période de prise de données de LIGO qui suivait un programme d’amélioration du détecteur appelé « Advanced LIGO », des ondes gravitationnelles émises lors de trois fusions de systèmes binaires de trous noirs ont été détectées. La deuxième période de prise de données, du 30 novembre 2016 au 25 août 2017, a permis d’observer la fusion d’un système binaire d’étoiles à neutrons et sept fusions supplémentaires de systèmes binaires de trous noirs – dont les quatre événements rendus publics le 03 Décembre 2018. Ces événements ont été baptisés GW170729, GW170809, GW170818 et GW170823 en fonction de la date où ces signaux ont été enregistrés.
Le détecteur Virgo a rejoint les deux détecteurs LIGO le 1er août 2017 alors que la deuxième période de prise de données de LIGO était en cours. Bien que le réseau LIGO-Virgo n’ait pris des données ensemble que pendant trois semaines et demi, cinq événements ont été observés pendant cette période. Deux d’entre-eux, GW170814 et GW170817, détectés conjointement par LIGO et Virgo, ont déjà été publiés.

Un autre nouveau signal, GW170818, détecté par le réseau global formé par les détecteurs LIGO et Virgo a été localisé de manière très précise dans le ciel. La position de ce système binaire, distant de 2,5 milliards d’années-lumière, a été identifiée avec une précision de 39 degrés carrés. C’est la source d’ondes gravitationnelles la mieux localisée après la fusion des deux étoiles à neutrons GW170817.

« Ce catalogue nous permet de prendre la mesure de la croissance rapide du nombre d’ondes gravitationnelles observées. Et ceci devrait s’accélérer durant la troisième campagne d’observation, grâce à l’amélioration de la sensibilité des détecteurs.  Or un grand nombre d’observations permet, entre autres, d’accroître la précision des tests de la relativité générale. Un article de la collaboration sur ce sujet devrait d’ailleurs être accessible en ligne prochainement », ajoute Olivier Minazzoli, spécialiste de la relativité générale et de ses alternatives au Centre Scientifique de Monaco, aussi membre d’Artemis, à l’Observatoire de la Côte d’Azur.


 

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- Dr Olivier Minazzoli