Le CSM participe au projet INFLAMATOX financé par l'ANR

Le Centre Scientifique de Monaco participe à un projet de recherche financé par l’Agence Nationale de Recherche (ANR) dont le but est d’identifier des cibles pharmacologiques inspirées par les mollusques et les cnidaires pour le traitement de maladies inflammatoires.  

Le projet INFLAMATOX porté par l’UMR (Unité mixte de recherche) 5244 de l’équipe « Interactions Hôtes-Pathogènes-Environnements » à Montpellier en collaboration avec l’équipe « Écosystèmes & Immunité » du CSM, le « Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire » de Nice, l’« Institut de Pharmacologie et de Biologie Structurale » de Toulouse et l‘« Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer » de Nantes a été l’un des projets financés cette année. 

Ce projet est fondé sur l’hypothèse que les invertébrés marins ont acquis des adaptations dans la régulation de la pyroptose – une mort cellulaire contrôlée et très inflammatoire – et les voies de signalisation de l’inflammation pour devenir résistants aux toxines pro-inflammatoires marines. Les humains ne possédant pas ce genre d’adaptation, l’objectif principal est d’étudier les adaptations contre les toxines de bactéries et microalgues chez l’huître et l’anémone de mer pour identifier des cibles pharmacologiques bio-inspirées et ainsi guider le développement de molécules thérapeutiques agissant sur les voies inflammatoires impliquées dans les maladies immunitaires humaines.

Jusqu'à présent, très peu d’information était disponible sur les connexions entre les toxines provenant de microbes marins, et les inflammations de la peau, voies respiratoires, ou gastriques observées chez l’humain. Notre consortium a récemment découvert que certaines toxines pro-inflammatoire provenant d’algues dinoflagellés étaient des activateurs puissants de la pyroptose dépendante des « NOD-like receptor protein » (NLR) chez l’humain, mettant en évidence l’implication de l’inflammasome dans les dermatoses causées par des toxines marines. Les inflammasomes sont des complexes protéiques essentiels dans la réponse inflammatoire induite par les toxines, les pathogènes et les troubles inflammatoires chez l’humain. Les invertébrés marins filtreurs comme l’huître, ou en symbiose avec des algues dinoflagellés comme l’anémone, montrent une certaine tolérance à ces toxines tout en possédant également des gènes NLR similaires aux séquences humaines. De manière très prometteuse, nos travaux au CSM ont montré que des gènes NLR chez l’anémone jouaient un rôle dans la réponse immunitaire contre Vibrio parahaemolyticus.

Ce projet consistera à comparer les réponses aux différentes toxines d’algues et de bactéries chez les cellules humaines avec celles de l’huître et de l’anémone. 


 



Pour plus de renseignements, veuillez contacter :
Dr François Seneca