COP 26 : Un événement organisé par le CSM au Pavillon Science consacré au changement climatique, la santé humaine et la santé de l'Océan

Le Pôle Santé Humaine du Centre Scientifique de Monaco a organisé, avec le soutien de la Fondation Prince Albert II, de la Fondation MERI, du GIEC et de l’Organisation Météorologique Mondiale, un événement au cœur de la zone bleue de la COP26, dans le Pavillon des Sciences, afin d’expliquer que les modifications physiques ou chimiques des océans induites par le changement climatique, la perte de biodiversité et la destruction des écosystèmes sont un vecteur d'effets sanitaires directs et indirects pour les populations humaines, y compris celles qui ne vivent pas dans les régions côtières ou insulaires.

En présence de S.A.S. le Prince Souverain Albert II, de l’ensemble de la Délégation de Monaco à la COP26 composée par Mme Céline Caron-Dagioni, Conseiller de Gouvernement - Ministre de l'Équipement, de l'Environnement et de l'Urbanisme, S.E.M. Bernard Fautrier, Conseiller spécial de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco pour l’environnement, de S.E.Mme Evelyne Genta, Ambassadeur de Monaco au Royaume-Uni, M. Olivier Wenden, Vice-Président & CEO de la Fondation Prince Albert II de Monaco, ainsi que de S.E.M. Andreas Couves, Ministre des sciences et de la technologie du Chili, du Dr. Hoesung Lee, Président du GIEC, du Pr. Petteri Taalas, Sécrétaire Général de l’Organisation Météorologique Mondiale et de Mme Francisca Cortes-Solari, Présidente Executive de la Fondation MERI, le Dr Hervé Raps a animé cet événement dont l’objectif était de montrer que le changement climatique majorait les effets négatifs pour la santé humaine provoqués par les océans, qu’il s’agisse d’effets directs, indirects, immédiats ou à long terme comme par exemple la destruction des infrastructures de santé par les évènements climatiques extrêmes. Mais le changement climatique réduit également les bénéfices pour la santé apporté par les océans : alimentation, médicaments issus de la mer. 

Au cours de cet événement se sont succédés : 
  • Le Pr. Rita Colwell de l’Université du Maryland, qui a rappelé la responsabilité du changement climatique dans l’augmentation de la présence de bactéries pathogènes dans l’eau de mer
  • Le Pr John Stegeman, du Wood Hole Oceanographic Institute, qui a montré que cela modifiait également la localisation des épisodes de floraison d’algues toxiques qui pouvaient désormais se produire jusque dans les eaux arctiques.
  • Le Pr Philip Landrigan, du Boston College et du Centre Scientifique de Monaco, qui a présenté les travaux de la Commission de Monaco sur la Santé Humaine et la Pollution des Océans, en particulier la Déclaration de Monaco (https://tinyurl.com/MonacoDeclaration).
  • M. Marcelo Mena, Administrateur de la Fondation Meri et ancien Ministre de l’environnement du Chili, qui a expliqué que la mise en place des Aires Marines Protégées au Chili avait non seulement restauré les écosystèmes mais, se faisant, amélioré la santé et le bien-être des populations côtières.
  • Le Pr. Angela Hatton, du Centre National d’Océanographie du Royaume-Uni a déclaré que les modifications océaniques induites par le changement climatique ont des effets nombreux, mais mal compris sur la santé humaine et qu’il y a un grand besoin d'élucider ces effets, de les caractériser et de les quantifier, et de faire connaître aux décideurs politiques et au public mondial les informations sur les liens entre la santé des océans et la santé humaine. 
  • Le Dr Richard Hixson, co-fondateur de l’ONG « NHS Ocean », qui a expliqué comment le secteur de la santé peut contribuer au mieux à la préservation et à la conservation des océans, et comment les professionnels de la santé peuvent encourager les gens à se soucier de la santé des écosystèmes côtiers et marins.
Cet événement a permis de démontrer qu’il est nécessaire d'estimer les co-bénéfices pour la santé humaine et la santé des océans qui résulteront des actions visant à atténuer le changement climatique, que ces questions doivent être prises en compte dans une approche intégrée de la gestion du changement climatique et que l'océan, tout en étant une source majeure d'approvisionnement alimentaire, peut également apporter quantité d’autres bienfaits à la santé humaine. Une autre raison de mieux protéger l’Océan mondial.

L’intégralité de cet événement est visible sur la chaîne YouTube de la Fondation Meri : https://www.youtube.com/watch?v=l_qrTrgo3_U

Contact : Dr Hervé Raps