COP 26 : Le CSM organise un évènement sur les solutions basées sur la nature

Le Dr Nathalie Hilmi, Chargée de Recherche au CSM et responsable de la thématique « économie environnementale », a organisé, dans la zone bleue de la COP 26 à Glasgow grâce a ses contacts avec le GIEC et la Fondation MERI, un évènement dans le Pavillon SCIENCE.

Lors de cet évènement intitulé « Can we rely on natural processes to mitigate climate change? », le Dr Nathalie Hilmi et les panélistes qu'elle avait invités ont présenté les conclusions de l'atelier qui s'est tenu à Monaco du 12 au 14 octobre 2021. Après une allocution enregistrée de S.A.S. le Prince Souverain Albert II de Monaco, le Pr Denis Allemand, Directeur Scientifique du CSM, a expliqué l’importance de la recherche scientifique sur les « nature-based solutions ». Son introduction a été suivie par une vidéo enregistrée par le Dr Lisa Levin (
Professeur émérite d'océanographie biologique, Scripps Institution of Oceanography, Université de Californie) sur  “Deep-blue carbon conservation”. Ensuite, le Prof. Jason Hall-Spencer ((Professeur de biologie marine, Université de Plymouth, Royaume-Uni),a présenté “The use and misuse of nature-based solutions in the ocean” et a répondu à la question « What are the main Blue Carbon sources and sinks?”. Puis le Dr Patricia Morales (Directeur Géneral de la Fondation Filantropía Cortés Solari, Chili) a présenté “The economic implications of nature-based solutions” et a expliqué « How can we quantify the climatic benefits of integrated carbon management for coastal ecosystems and shelf seas?”. Puis le Dr Sandra Cassotta (Professeur à l'Université d'Aalborg au Danemark) a présenté “The legal and governance aspects of nature-based solutions” et a expliqué “How nature-based solutions can be considered in the environmental law and the law of the sea?”. Enfin le Dr Ralph Chami (Directeur adjoint et chef de la Division des politiques financières au Fonds Monétaire International)  a expliqué “How to take the concept of nature-based solutions from the science to the market” et a répondu a la question “What are the financial tools to enhance the role of Blue Carbon in carbon conservation?”.

Le Dr Nathalie Hilmi a également participé au panel intitulé "Seizing on the health benefits of climate action", le mardi 2 novembre, au Pavillon Science. L'accord de Paris vise à maintenir le réchauffement en dessous de 1,5 degrés, mais les pays négligent parfois les possibilités d'intégrer l'action climatique dans la promotion de la santé. L'un des moyens d'y parvenir est d'examiner la pollution atmosphérique et d'envisager la réduction des polluants climatiques à courte durée de vie. Les préoccupations relatives à la qualité de l'air sont importantes dans les régions à faible revenu, ce qui en fait un point d'entrée efficace pour obtenir des résultats en matière d'action climatique. Le Dr Hilmi a répondu à la question "Voyez-vous une valeur ajoutée à intégrer ces agendas?"(dépollution de l'air et garder l'augmentation des températures en dessous de 1,5 degrès) qui ont des sources similaires mais différentes temporalités en termes de bénéfices?".

Le Dr Hilmi avait également fait une proposition d’un autre événement à l’UNFCCC conjointement avec le Fondation Prince Albert II.  Cette proposition, intitulée « Synergies between mitigation and adaption for ocean carbon sink: nature based solutions and other options » avait été sélectionnée suite à la collaboration entre  le Centre Scientifique de Monaco, la Fondation Prince Albert II de Monaco, le World Ocean Council, Future Earth, BNP Paribas et l'Université de Bergen, sur le thème du carbone bleu, qui est défini de manière générale comme l'ensemble des flux et du stockage de carbone d'origine biologique dans les systèmes marins susceptibles d'être modifiés par des actions humaines. La capture et la séquestration du carbone est un domaine de recherche multidisciplinaire. Deux panels ont été organisés lors de cet événement. Le premier panel s'est concentré sur les solutions basées sur la nature, le second panel a examiné les technologies d'élimination du carbone et les industries. Le Dr Hilmi a modéré le premier panel sur « Nature-based solutions: From sciences to policy ». Le Dr Pere Masque (Chercheur au Laboratoire de radioécologie de l'Agence internationale de l'énergie atomique à Monaco) a présenté «The concept of blue carbon in coastal, open ocean and deep-sea ecosystems » se basant sur les aspects en sciences naturelles. Le Dr Patricia Morales (Directeur Géneral, Filantropía Cortés Solari, Chili), a parlé du rôle de la “valuation of marine ecosystem services”. Le Dr Erik Van Doorn (chercheur associé au Walther Schücking Institute for International Law de l'Université de Kiel en Allemagne) a présenté les aspects légaux avec « Integrating NbS’s activities into a multi-regulatory governance system for nature-based solutions ». Le Dr Lise Ovreas (Professeur au Département des Sciences Biologiques de l'Université de Bergen, Norvège) a parlé de « Higher education and integrated ocean research for sustainable nature based solutions “. Enfin le Dr Ralph Chami (Directeur adjoint et chef de la Division des politiques financières, Fonds monétaire international)  a présenté son paradigm “How do you take nature to the markets? ». 

Finalement, il est important d'insister sur le rôle de la science qui est crucial dans ces événements internationaux. La section d'économie de l'environnement du CSM a été très active pour transmettre les messages scientifiques aux décideurs politiques dans un langage qu'ils peuvent comprendre. Les résultats du cinquième atelier sur l'économoie de l'acidification des océans ont ainsi été très largement diffusés lors de la COP 26 et continueront à atteindre les décideurs lors d'autres événements internationaux à l'avenir.