Depuis maintenant près d'un siècle, Otto Warburg avait observé que les cellules cancéreuses démontraient une grande capacité à consommer du glucose et à sécréter d'importantes quantités d'acide lactique dans le microenvironnement. Par ailleurs, il est désormais bien établi que les cellules cancéreuses arrivent à détourner le système de défense immunitaire, en rendant notamment les cellules immunitaires moins efficaces dans l'éradication de ces cellules tumorales. À quoi cela est-il dû et comment ce microenvironnement si fortement impacté et modifié par les cellules tumorales va-t-il permettre cela ?
C'est ce dont il est question dans la publication intitulée "Tumor microenvironment: a metabolic player that shapes the immune response", parue dans la revue International Journal of Molecular Sciences et publiée le 25 décembre 2019. Revue où les auteurs, le Dr Shamir Cassim, post-doctorant financé par le GEMLUC et son Directeur, le Dr Jacques Pouysségur, ont de façon précise pu détailler comment le microenvironnement tumoral allait métaboliquement reprogrammer les cellules immunitaires afin de les rendre moins efficaces, pour au final terminer sur certaines perspectives thérapeutiques qui pourraient s'avérer être prometteuses.
Toujours dans cette même thématique d'immuno-métabolisme, le Dr Jacques Pouysségur a été invité à participer au 1er symposium intitulé "Immune Evasion in Malignant & Chronic Infectious Diseases" en Allemagne (Deidesheim) du 21 au 23 Novembre 2019, congrès ayant regroupé plusieurs grands noms de la discipline, et à donner une Lecture intitulée "Acidic, nutritional and oxidative stresses in cancer: Therapeutic approaches". Cette lecture a illustré l’impact de l’acide lactique issu des cancers agressifs dans la restriction de la réponse immunitaire impliquant les macrophages M2, Natural killers (NK) et cellules lymphocutaires T. (voir également sur ce sujet l'Actualité du 10/07/19).
Pour plus d'informations, veuillez contacter :