Le Professeur Denis Allemand, Directeur Scientifique du CSM et co-directeur de l’expédition scientifique Tara Pacific, ainsi que les Docteurs Stéphanie Reynaud-Berthier et Didier Zoccola se sont rendus au Génoscope (Evry) afin de participer à la réunion annuelle du consortium Tara Pacific.
La mission Tara Pacific qui, au cours d’une croisière de 883 jours et de 100 000 km de navigation, a visité 40 archipels du Pacifique, s’est achevée en octobre dernier à Lorient avec le retour de la célèbre goélette Tara à son port d’attache. Plusieurs membres du personnel du CSM ont participé à cette grande aventure scientifique et humaine.
Mais le programme Tara Pacific est quand à lui loin d’être fini. En effet, il faut maintenant analyser les quelques 36 000 échantillons récoltés. Pour cela une centaine de scientifiques sont impliqués au sein des 23 Institutions et laboratoires de recherche impliqués dans le projet coordonné par le CNRS et le Centre Scientifique de Monaco.
Afin de faire un bilan des analyses déjà réalisées et de discuter les premiers résultats, une cinquantaine de chercheurs, ingénieurs, techniciens, doctorants, se sont réunis les 6 et 7 mai dernier dans les locaux du Genoscope à Ivry pour la 7ème Réunion Scientifique du Consortium Tara Pacific. Le CSM était représenté par son Directeur Scientifique, le Pr Denis Allemand, Co-directeur de Tara Pacific, le Dr Stéphanie Reynaud-Berthier, Responsable du groupe de travail WG7 Biomarker / coral core et le Dr Didier Zoccola, Coordinateur Tara Pacific (Centre scientifique de Monaco/ Symbiont & Host).
Divers thèmes ont été abordés tels que l’analyse des génomes des divers coraux et du plancton prélevés, l’analyse des archives climatiques contenues dans le squelette des coraux, mais aussi l’étude des changements climatiques. Des résultats prometteurs puisqu'une dizaine d’articles sont déjà publiés et que d’autres sont à venir. La discussion des premiers résultats laisse à penser que de nouvelles espèces ont été découvertes dans les lagons explorés, ce qui souligne que l’urgence de la préservation du milieu marin et de la biodiversité est plus que jamais d’actualité.
Le Genoscope, qui a hébergé les participants de cette réunion scientifique, est le Centre National français de séquençage. Piloté par le CEA, le Genoscope a été créé en 1996 pour permettre à la France de participer à l’effort mondial du séquençage du génome humain. Aujourd’hui, il est surtout impliqué dans des programmes de génomique environnementale afin d’explorer la biodiversité.