Grottes à corail : mise en place des colonies de corail rouge
Le 14 juillet 2021, un mois après l’immersion de six grottes à corail dans les eaux monégasques, les chercheurs du Centre Scientifique de Monaco, accompagnés du Dr Lorenzo Bramanti (Chargé de recherche CNRS à l’Observatoire Océanologique de Banyuls-sur-mer), sont retournés sur le site pour installer une cinquantaine de colonies de corail rouge, Corallium rubrum. L’opération s’est faite avec le soutien des équipes de la Direction de l’Environnement et de la Direction des Affaires Maritimes de Monaco.
L’expérience est menée dans le cadre de l’Unité de Recherche sur la Biologie des Coraux Précieux CSM-CHANEL. Elle vise à mieux connaître la biologie et l’écologie du corail rouge, dans le but d’améliorer sa conservation.
Pour rappel, la première étape de cette expérience a débuté par l'installation des grottes à corail en béton dans les eaux monégasques (Actualité du 31/05/21). La deuxième étape a consisté à déterminer le sexe des colonies de corail rouge destinées à être implantées dans les grottes (Actualité du 30/06/21). Ces colonies ont été conservées dans les aquariums du CSM sous conditions contrôlées (pH, température, lumière, nutrition...). Chaque bouture a ensuite été fixée sur des plaques spécifiquement conçues pour des expériences en grottes artificielles, plaques installées dans les grottes en mer au cours de cette troisième étape de l'expérience. La production des cellules spermatozoïdes et des larves sera ainsi suivie au cours du temps et leur dispersion dans les grottes sera tracée.
Pour rappel, chez le corail rouge, les sexes sont séparés. Les mâles émettent leurs spermatozoïdes qui nagent alors jusqu'aux colonies de corail rouge femelle. Ils pénètrent dans les polypes femelles où ils fécondent les ovules. La jeune larve résultant du développement de l'œuf est incubée dans le polype femelle pendant environ un mois. Au bout de cette période, la larve sort du polype et nage pour trouver un site où se fixer et former une nouvelle colonie. La durée de cette dernière période est variable de quelques heures à environ 2 semaines.
Le corail rouge méditerranéen a une croissance connue pour être très lente et subi de fortes pressions menaçant ainsi l’espèce. En fonction des résultats, les scientifiques pourront donner des préconisations et fournir des connaissances indispensables pour concevoir un protocole de restauration efficace.
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