L'Économie environnementale très active durant la Monaco Ocean Week 2022


Le Dr Nathalie Hilmi, responsable de la section Économie environnementale du Centre Scientifique de Monaco, a co-organisé trois mini-colloques durant la Monaco Ocean Week 2022. Le premier s'est tenu le mardi 22 mars avec Nicolas Imbert de Green Cross et Pascal Petit de l’Université Paris 13, explorait les priorités de résilience des petites îles du Pacifique. Les petites îles du Pacifique sont vulnérables aux différents risques (climatiques, socio-économiques, écologiques…) mais ont aussi des solutions pour y faire face, tant au niveau local que gouvernemental. Il y a aussi une opportunité à agir. Le panel visait à explorer quelles sont ces solutions et quels sont les acteurs qui les apportent. 

Le second panel, toujours le mardi 22 mars, était organisé avec Patricia Cressot de Rosemont International et Women in Finance. Ce panel portait sur la finance soutenable : de la théorie à la pratique. Après notre événement de la Monaco Ocean Week 2021, cette session a permis de mettre à jour les informations sur la finance durable et d'impliquer les secteurs financier et bancaire de Monaco. Les manifestations actuelles du changement climatique, comme les ouragans et les incendies de forêt, attirent l'attention sur l'ampleur, la portée et l'urgence de comprendre les risques physiques et d'évaluer les impacts et les opportunités pour le secteur financier. Notre événement consistait en deux panels allant de la science à la finance, et impliquant des instituts financiers locaux.

Le troisième mini-colloque, le mercredi 23 mars était organisé avec Costanza Favilli, Secrétaire éxécutif de l’Accord Pelagos. Il portait sur les défis socio-écologiques et le rôle des aires marines protégées (AMP) et des sanctuaires marins en tant que « nature-based solutions » (solutions fondées sur la nature). Les « nature-based solutions » peuvent venir en aide à la gestion des impacts humains et à la lutte contre le changement climatique afin de préserver les écosystèmes, leurs fonctions et les services qu’ils fournissent pour le bien-être humain. Cet événement explique comment les Sanctuaires marins et les AMP contribuent à la protection des écosystèmes marins, côtiers et du large, sur lesquels repose de facto l’avenir de notre société, dans la perspective d’un développement socialement, économiquement et environnementalement durable. Un premier panel expliquait les caractéristiques bioécologiques du Sanctuaire Pelagos et l’impact des activités anthropiques (panel modéré par Costanza Favilli). Un deuxième panel expliquait comment cela peut devenir un investissement bénéficiant la société (panel modéré par Nathalie Hilmi). 

La section Économie environnementale du CSM a également collaboré avec la Fondation MERI (Chili) sur trois événements qui se sont tenus au CSM le mercredi 23 mars. Le premier, modéré par Patricia Morales Errazuriz, Directeur Général de Cortés Solari Philanthropie (dont la Fondation MERI fait partie), considérait l’évaluation des services des écosystèmes marins comme un angle mort de l'économie. Cet événement visait à souligner la nécessité d'intégrer l'évaluation des services des écosystèmes marins dans l'analyse économique et des politiques publiques, afin d'améliorer la rationalité de la prise de décision et de progresser ainsi vers le développement durable et l'atténuation du changement climatique. Le second, modéré par Sonia Español-Jiménez (coordonnatrice des zones des écosystèmes marins et d'eau douce pour la Fondation MERI) s’intéressait à l'innovation technologique au service des solutions fondées sur la nature et des services écosystémiques marins. Cet événement visait à discuter du rôle des cétacés en tant que solutions fondées sur la nature et de la nécessité d'intégrer des technologies innovantes pour réduire les menaces anthropiques et permettre aux océans de remplir leur rôle d'atténuation du changement climatique. Le troisième, modéré par Agustina Lo Bianco, Directrice du Développement chez Cortés Solari Philanthropie, s’intitulait "Technologies d'innovation pour la sensibilisation des communautés à l'environnement". Cet événement visait à présenter les avantages des applications technologiques pour la sensibilisation à l'environnement. L'application TerritoriAR a été présentée, avec des avantages éducatifs et civiques, liés à la connaissance de la biodiversité marine et terrestre, essentielle à une politique publique de durabilité.

Le Dr Nathalie Hilmi a aussi participé, durant cette MOW 2022, à une table-ronde organisée par la Plateforme Océan-Climat et le CSM : « An evolution towards scientific consensus for a sustainable ocean future: the IPOS Synthesis ». 
 
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Dr. Nathalie Hilmi