Technique optimisée pour le dosage du Glutathion (GSH)
Nous avons présenté dans l'actualité du 25 Mai 2020 comment les cellules se protègent des multiples attaques toxiques issues du métabolisme oxydatif grâce à un tripeptide (Glu-Cys-Gly), le Glutathion (GSH). Cette molécule clef, présente à une forte concentration dans la cellule (30-40 mM), protège les molécules biologiques de l’oxydation grâce à son acide aminé central, la cystéine. La cystéine est porteuse d’un groupement sulfhydrile R-SH, hautement oxydable en groupement disulfure R-SS-R (Glutathion oxydé GSSG). La mesure du rapport GSG/GSSG est couramment utilisée pour évaluer le statut Redox d'un système biologique. Différents protocoles sont disponibles pour l'analyse du GSH et GSSG dans les échantillons biomédicaux. Dans cette publication, réalisée en collaboration avec une équipe de l’Université de Regensburg, nous présentons un protocole optimisé pour la dérivatisation in situ du GSH avec le N-éthylmaléimide (NEM). Ce blocage de la fonction –SH du GSH interdit son auto-oxydation préservant le rapport GSH/GSSG lors de la préparation des échantillons cellulaires. Nous avons appliqué cette méthode à la détermination des rapport GSH/GSSG dans la lignée du cancer du colon LS174 ou de ses dérivés déficients pour les transporteurs d’acide lactique MCT1 ou MCT4 lorsque soumis à un stress oxydatif.
On note une grande sensibilité de la lignée MCT4-/- au stress oxydatif (Figure 2). La sensibilité de cette lignée, au contraire des 2 autres (WT et MCT1-/-), peut s'expliquer par sa dépendance stricte pour le métabolisme mitochondrial oxydatif, la glycolyse ayant été abolie par le blocage de l'export d'acide lactique.