L'économie environnementale : un début d'année très actif

Le Dr Nathalie Hilmi, responsable de la section « Économie environnementale » du Centre Scientifique de Monaco, a récemment été invitée à plusieurs évènements et rencontres :
  1. ASSA Meeting
Le Dr Nathalie Hilmi a participé à la rencontre annuelle 2023 de l'ASSA (Allied Social Science Association - Associations alliées des sciences sociales) qui s’est tenue à la Nouvelle Orléans, en Louisiane, du 6 au 8 janvier 2023. 
L'American Economic Association, en collaboration avec 64 associations de disciplines connexes connues sous le nom d'Associations alliées des sciences sociales (ASSA), organise chaque année en janvier une réunion de trois jours pour présenter des documents sur des sujets économiques généraux.
C’est la principale réunion d’économistes dans le monde pour créer des réseaux et célébrer les nouvelles réalisations de la recherche économique avec un programme ouvrant vers une couverture approfondie des sujets économiques dans de nombreuses disciplines par le biais de centaines d'intervenants et de panels. L'ASSA est le principal événement au monde en économie permettant d'exposer son travail à des collègues et d'entendre parler des dernières recherches qui émergent dans le domaine. Des économistes du monde entier profitent de cette occasion unique pour partager, collaborer et apprendre... en un seul endroit.

Le Dr Nathalie Hilmi y a présenté deux articles :
  • Economics of Blue Carbon in Eastern Mediterranean and the Red Sea” par Mine Cinar (Loyola University Chicago), Alain Safa (Université Nice Côte d’Azur), Nathalie Hilmi (Centre Scientifique de Monaco)
  • « Climate change impacts on Mediterranean fisheries: A vulnerability index for main commercial species” par Shekoofeh Farahmand, Mine Cinar, Alain Safa, Vicky W. Y. Lam, Salpie Djoundourian, Wassim Shahin, Emna Ben Lamine, Alexandre Schickele, Paolo Guidetti, Virginie Raybaud, Denis Allemand, Nathalie Hilmi
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  1. Conférence sur les risques climatiques en haute montagne
Le Dr Hilmi a ensuite participé en distanciel à une conférence à Courchevel le 12 janvier 2023 sur « Le risque climatique en haute montagne », dans le cadre de l’étape du Tour de France Greentech sur le thème "Interventions inspirantes GIEC", où elle a présenté les conclusions du rapport SROCC du GIEC, ainsi que AR6 sur les aspects socio-économiques du changement climatique en haute montagne.
 
  1. Réunion d’experts sur les transitions jumelles vertes et numériques
Le Dr Hilmi a également été invitée par l’ITC (International Trade Center) à une réunion d’experts en Tunisie le Jeudi 9 février 2023, portant sur les « Twin transitions in south Mediterranean countries: how digital transition can foster green transition? » (Transitions jumelles dans les pays du sud de la Méditerranée : comment la transition numérique peut favoriser la transition verte). 
La région sud-méditerranéenne est considérée comme l'une des régions les plus vulnérables au réchauffement climatique et a été définie comme un « point chaud ». L'état de son environnement naturel est un des plus critiques. La température a augmenté de plus de 1,5° C, ce qui entraîne une aggravation des effets du changement climatique et des dommages qui en résultent. Les pays de la région sont confrontés à de fortes vagues de chaleur, à des précipitations limitées et à des nappes phréatiques qui diminuent rapidement, et plusieurs autres défis tels que : la perte d'infrastructures, en particulier dans les zones côtières, la sécurité alimentaire, la sécurité de l'eau et la désertification. Selon le GIEC (2022), la région est confrontée à une tendance au réchauffement continu au cours des dernières décennies, en termes de températures annuelles et saisonnières et à une augmentation continue du nombre de jours avec des vagues de chaleur. Cette tendance devrait se poursuivre même au cours des prochaines décennies si des mesures ne sont pas prises pour s'adapter et atténuer les effets du changement climatique. 
La transition verte, y compris la lutte contre le changement climatique, nécessite des solutions innovantes, notamment par l’utilisation des technologies numériques dont l’usage s’est propagé rapidement dans la région. En effet, le nombre d'internautes mobiles dans la région MENA a dépassé les 300 millions en 2021, avec une pénétration qui devrait atteindre 50 % de la population en 2022, et même plus pour certains pays. Cette tendance s’est accélérée avec la crise sanitaire mondiale de la COVID-19 dans un contexte de restrictions de mobilité, où il a été nécessaire de changer le modèle d'interaction et d'organisation de la société, le digital étant le seul moyen de continuer à être éduqué, à travailler, à se divertir et à suivre des activités sociales. 
Les technologies numériques sont devenues fondamentales pour la résilience des pays, des individus et des entreprises. L'utilisation des technologies numériques peut favoriser la transition verte de différentes manières selon les secteurs. 
Les transitions numérique et verte ont la capacité de se renforcer mutuellement. Les technologies numériques avec leurs fonctions et leur potentiel peuvent être un moteur clé de la transition verte. Les différents attributs des technologies comme la surveillance, le suivi, la stimulation, la prévision, etc. peuvent augmenter l'efficacité de l'utilisation de la ressource et prolonger le cycle de vie du produit. De plus, les données et l'analyse des données sont essentielles pour les transitions vertes et numériques. Les nouvelles technologies avancées de l'industrie 4.0 ont la capacité de collecter et de diffuser des données et de fournir des analyses avancées. Cependant, les technologies numériques doivent être orientées dans le bon sens afin d'être respectueuses de l'environnement, circulaires et économes en énergie. Leur utilisation inappropriée peut entraîner une augmentation des émissions de carbone.
L'ITC vise à développer un cadre de transformation numérique innovant qui garantit aux MPME (micro, petites et moyennes entreprises) l'accès à des services fiables et abordables pour accélérer leur transition verte. Les outils numériques apportent des avantages significatifs, notamment la réduction des coûts, un accès meilleur et plus rapide à l'information et, surtout pour les MPME, la connectivité aux marchés internationaux des biens et services. Durant la réunion du 9 février, la réflexion servira à adapter la stratégie ITC « Green2Compete » pour répondre aux besoins des pays du sud de la Méditerranée afin de renforcer les capacités des MPME et d'améliorer leurs compétences en matière de production verte et durable grâce à la mise en œuvre de pratiques commerciales vertes. 

 
  1. Présidente du comité scientifique du projet Ocean-ICU
Le Dr Nathalie Hilmi a assisté à une réunion du projet européen ICU sur le carbone dans l’océan qui s’est tenue à Copenhague les 22, 23 et 24 février, en tant que Présidente du comité scientifique chargé d’évaluer le projet de recherche.
Les objectifs du projet Ocean-ICU sont les suivants :
1. Définir l'état actuel du cycle du carbone (fournir une base de référence) et évaluer les changements futurs du cycle du carbone océanique induits par le climat. 
2. Quantifier les processus-clés pertinents pour ces effets indirects 
3. Intégrer les processus-clés dans les modèles pour permettre la quantification des effets indirects. 
4. Traduire cette compétence améliorée en matière de modèles en de nouveaux outils qui permettent aux utilisateurs et aux détenteurs de licences pour l'océan d'estimer les impacts des processus industriels sur le cycle du carbone. 
5. Coupler ces outils aux estimations des futurs processus industriels, de la pêche et du changement climatique, pour estimer les impacts industriels sur le cycle du carbone océanique.

 

Pour plus de renseignements, veuillez contacter :
Dr Nathalie Hilmi